Chapitre 1
Allo moineau, bobo
Moineaux des villes, moineaux des champs,
les deux oiseaux
sont en chute libre.
Chapitre 1
Allo moineau,
bobo
Moineau des champs, une disparition à grande vitesse
Le méconnu moineau friquet
n’a jamais été très présent dans Paris même : seul un couple
a été observé intra-muros.
C’était en 2010. Dans le reste
de l'Ile-de-France, la chute de Passer montanus est spectaculaire : moins 88 % entre 2002 et 2012, selon le STOC.
Moineau des villes, un déclin inquiétant
Celui qu’on appelle aussi moineau domestique se fait plus rare. Passer domesticus, de son nom scientifique, a perdu 31% de sa population francilienne entre 2002 et 2012. Un déclin qui a alerté les scientifiques du STOC (Suivi temporel des oiseaux communs), chargés du comptage des oiseaux.
ALERTE ROUGE
Avec seulement 300 couples en Ile-de-France, le moineau friquet – celui des campagnes – a intégré la liste rouge régionale des espèces menacées. En 2012, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) le déclare « espèce quasi menacée ». Et sa situation devrait s'aggraver dans quelques mois selon Maxime Zucca, ornithologue à Natureparif :
« Le moineau friquet devrait devenir une espèce “vulnérable”, voire “en danger” d'extinction dès le printemps 2016. »
Avec 500 000 couples, le moineau domestique est moins menacé pour l'instant. Mais la tendance est à la baisse rapide. « Le moineau domestique diminue dans les zones où il était présent dans les plus fortes densités. C'est donc le plus gros de la population qui semble attaqué. Sur le long terme, c'est très inquiétant », explique Frédéric Malher, vice-président du Centre ornithologique d’Ile-de-France (Corif).
Les catégories
de la liste rouge de l'UICN
Moineau des villes, moineau des champs, même galère